Lecce - Guide Italie - Mandala Tour

Lecce

Lecce est une charmante ville d’art et de musée de l’Italie méridionale, au cœur de la région des Pouilles. Rideau sur les attraits de la destination.

Introduction

Besoin d’une escapade culturelle en Italie sans passer par Gênes ou Florence ? Visiter Lecce est une bonne idée. Jouissant d’un doux climat méditerranéen, cette ville des Pouilles au sud-est de l’Italie s’est rendue célèbre auprès des touristes par son charme architectural qui marie les influences gréco-romaines à celles du baroque et de la Renaissance. À part la stupéfiante basilique de Santa Cruze, qui fait figure d’icône historique, une succession d’églises, de palais et de tours médiévales remémore l’âge d’or où Lecce était un centre économique des plus importants du royaume de Naples. Son surnom de « Florence du Sud » l’a bien nommée. Deux jours ne sont pas de trop pour faire le tour des trésors artistiques de la ville. Envolez-vous vers Leece et découvrez l’Italie des Pouilles dans toute sa splendeur.

Notes d’histoire

L’origine du site plonge dans les temps légendaires. Lecce serait née aux alentours de - 350 ou – 400 avant l’ère commune, précédant la guerre de Troie rapportée par les poèmes homériques.

Le premier nom de la cité est Sybar. Prise par les Romains, elle fut rebaptisée sous le nom de Lupiae. Ce terme changera encore en Litium et Lictia. Tombée aux mains des Sarrasins vers 840 et dominée ensuite par les Byzantins, la ville de Lecce n’a connu les prémices d’une véritable organisation politique qu’au milieu du xie siècle, quand la maison de Hauteville soumit la région de la Sicile.

Lecce a rejoint ensuite le Royaume de Naples. Après la bataille de Lépante qui éclata en 1571, la flotte ottomane a été définitivement écrasée et cesse d’être une menace pour les villes côtières de Salento. Du xviie au xviiie siècle, la cité connut alors une longue période de paix et de prospérité. L’art, le commerce et la sculpture ont pris un essor spectaculaire. La floraison des églises, des monastères et des résidences palatiales a reconfiguré la ville dans le goût baroque. Seule ombre au tableau, une épidémie de peste a décimé des milliers d’habitants en 1656. L’épidémie s’arrêta à l’issue d’une intervention miraculeuse de saint Oronce. En signe de reconnaissance, une colonne dédiée au bienfaiteur a été érigée sur la place homonyme qui porte son nom.

Depuis sa fondation datant de la Grèce antique jusqu’à son annexion par le Royaume d’Italie en 1861, la ville de Lecce a traversé une série de troubles et de révoltes populaires. Le musée Must en conserve fidèlement la mémoire, si vous avez envie d’un voyage dans le temps.

Aujourd’hui

Il existe des villes-musées qui ont traversé les époques sans prendre une ride. Lecce en est le meilleur exemple : en plein xxie siècle, elle a gardé un visage de Moyen Âge et Renaissance irréprochable. Bien que dépourvue d’ouverture maritime, elle est située à proximité de la péninsule du Salento, qui est entourée par deux petits bras de mer : l’Adriatique et la mer Ionienne. Voilà donc une destination de rêve pour les amateurs de toiles ou de belles pierres, mais qui exaucera pareillement vos envies de soleil, de plage ou de farniente sur les rives de la Méditerranée.

Chef-lieu de la province de Lecce, la ville compte près de 95 766 habitants (2015). Plus de 900 000 touristes sont arrivés sur le territoire en 2015, la majorité d’entre eux étant des Italiens. La fréquentation étrangère, encore numériquement faible, est constituée en grande partie d’Allemands et de Français retraités. Considérée comme un berceau de l’architecture baroque, Lecce est une figure de proue du tourisme historique et artistique dans le sud de l’Italie.

Lieux d’intérêt

Les vacanciers aiment déambuler particulièrement autour de la place Del Duomo, le cœur historique de la ville.

Patrimoine religieux

La basilique de Santa Croce : bâti sur un terrain occupé par des Juifs émigrés qui ont pris la fuite après la persécution menée par le roi Ferdinand d’Aragon, cet édifice monumental est l’attraction numéro un de la ville. Les premières pierres de l’église ont été posées en 1549, mais la plus grande partie du chantier a été réalisée au cours du xviie siècle. Attardez-vous sur sa façade au décor exubérant : la grande fenêtre en rosace, les trois portails encadrés de colonnes et d’entablement, de même que les figures d’animaux ornant la balustrade, annoncent un goût de l’ostentation caractéristique du baroque. Trois grands architectes ont collaboré à sa construction. Les amateurs de peinture seront ravis de retrouver à l’intérieur des œuvres de l’école italienne : L’adoration du Berger, Saint Antoine de Padoue, Trinité, etc. Achevée au bout de 146 ans, la basilique de Santa Croze est assurément la plus belle réussite de l’art baroque local (barocco leccese).

Le palais des Célestins : Se dressant à côté de la basilique, le palais des Célestins est aussi un héritage de l’art baroque du xviie siècle. Son plan a été dessiné par Giuseppe Zimbalo, un grand maître du barocco leccese. Il héberge aujourd’hui les bureaux du département de Lecce.

La basilique Saint-Jean-Baptiste : achevée au cours de la première moitié du xviiie siècle, la basilique Saint-Jean-Baptiste est un autre monument d’exception. Elle a servi à l’origine de lieu de culte et de résidence pour les frères dominicains vers 1388. Si la façade de l’église est d’une beauté inouïe, l’intérieur n’est pas moins impressionnant. Le fond du chœur se détache par de nombreux tableaux d’inspiration religieuse : la Nativité, la Prédication de Saint-Jean, l’Assomption de Marie, le Crucifix…

Le dôme de Lecce : dominant la Piazza del Duomo, le dôme de Lecce est l’une des cathédrales majeures de l’Italie du Sud. Une première construction a existé dès le xiie siècle, avant d’être entièrement revisitée dans le style baroque par l’architecte Giuseppe Zimbalo en 1659. Attardez-vous devant le maître autel imposant et les douze autres autels enrichis de tableaux de l’école leccienne. La visite de nuit est de loin la meilleure, quand le campanile de l’église, qui s’élève à 70 mètres de haut, illumine toute la ville.

En dehors de la basilique de Santa Cruze, du dôme de Lecce et de la basilique Saint-Jean-Baptiste, d’autres églises, aussi magnifiques les unes que les autres, attendent les touristes à chaque portion de rue : l’église Santa Chiara, l’église de San Matteo, l’église du Carmine, l'église San Francesco della Scarpa, marquant l’endroit où saint François d’Assise a résidé quand il a été de passage dans la ville, ou encore l’église Sainte-Irène, dédiée à la première patronne de Lecce.

Musée et monuments

L’amphithéâtre romain : édifié entre le ier et le iie siècle ap. J.-C., le vieux théâtre romain séduira les amateurs d’histoire sur la Piazza Sant’Oronzo. Malgré les ruines, l’arène circulaire, les gradins et les murs externes sont encore bien visibles. Après la chute de l’Empire romain, le bâtiment a été enseveli sous terre avant d’être déterré par l’archéologue Cosimo De Giorgi au xxe siècle. L’amphithéâtre abrite un petit musée (le Museo Teatro Romano) qu’il ne faut pas manquer.

La statue de Saint-Oronzo : à un jet de pierre de là, admirez la statue de Saint-Oronzo, le saint patron de Lecce qui acquit ce titre après avoir opéré une guérison miraculeuse en 1656. Pour information, cette statue a été un cadeau de la part des Brindisini.  

Le château de Charles Quint : poursuivez votre visite en rendant hommage au château de Charles Quint. Construit sur les ruines d’un ancien fort normand, le château affirme sa vocation défensive par sa tour de guet, ses quatre bastions pointus et ses canons d’artillerie. Saisissant témoignage de l’Italie moyenâgeuse, lorsque les Pouilles étaient à la merci des pillages et des invasions turques.

Le musée du papier mâché : le château de Charles Quint abrite en son sein le musée du papier mâché. L’endroit vaut franchement le coup. Les artisans locaux rassemblent des morceaux de papier et, les associant à la pierre, au chaume et à un peu de plâtre, ils arrivent à tirer des pièces artistiques d’exception.

Le musée Faggiano : ouvert en avril 2008, cet établissement privé s’est investi d’une mission archéologique par le coup du hasard. Lorsque Luciano, le propriétaire des lieux, a cassé le plancher de sa maison pour rénover les canalisations, il ne s’attendait pas à découvrir des objets d’antiquité. Il s’ensuit des travaux de fouille perdurant jusqu’à 7 ans, qui ont permis de déterrer une fontaine, un cellier de stockage de grains, des sépultures, des citernes, des templiers et bien d’autres témoignages préhistoriques. La famille Faggiano a payé les travaux de ses propres frais. La campagne de fouille a été prise en charge personnellement par Luciano et ses trois fils qui se mirent du jour au lendemain dans la peau d’un anthropologue. La propriété familiale, qui faisait office de templier de l’an 1000 à 1200, avant d’être occupée jusqu’à la fin du xvie siècle par un couvent franciscain, est une machine à remonter le temps au sens plein du terme. 2000 ans d’histoire se lisent, s’entendent et se racontent dans ce petit musée !

Dans les environs

Pour profiter des joies de la mer, il faut sortir du centre-ville et descendre jusqu’à Ortrante. Au bout de 38 minutes de voiture, la côte adriatique, bordée de baies, de criques et de falaises impressionnantes, se dévoile aux voyageurs. Si les enfants sont de la partie, la famille peut organiser un circuit d’écotourisme dans la Réserve naturelle de San Cataldo. Fondée en 1677, cette aire protégée de 28 ha soutient une vaste population de renards, de belettes, de hérissons sans compter les plantes endémiques de la Méditerranée.

Si vous restez plus d’une journée, embarquez pour la station balnéaire de Salento, dont les plages de sable, baignées par la mer Ionienne, réunissent quelques-uns des plus beaux panoramas des Pouilles. Les célibataires feront la fête dans les night-clubs de Baia Verde ou de Porto Cesareo, tandis que les vacanciers en famille trouveront leur lot de plaisirs à Torre dell Orso, à Baia dei Turchi, ou à la plage d’Alimini.

Comment y venir ?

Les ressortissants européens ont l’option d’atterrir à l’aéroport de Brindisi ou à l’aéroport de Bari. Le premier est le plus proche : il se trouve à une demi-heure de voiture de l’agglomération. Le second aéroport est à deux heures de route.

La durée d’un vol pour Brindisi au départ de la capitale parisienne est estimée à 2 heures et 30 minutes, sans compter les escales. Les compagnies les plus actives sur cet itinéraire sont Alitalia, Air France et Ryanair.  

À la sortie de l’aéroport, il vous suffit de louer une navette pour vous rendre au centre-ville de Lecce. Le prix de la course est de 7 à 8 €.

Quand y aller ?

Lecce jouit d’un climat méditerranéen par excellence. Il fait beau et chaud en été (18o C à 26o C), une période idéale pour les baigneurs et les plongeurs. Toutefois, la horde de juillettistes et d’aoûtiens qui envahit la ville peut gâcher votre séjour.

Les hivers ne sont pas recommandés non plus pour visiter la ville. Même si les températures sont très modérées, descendant rarement en deçà de 10o C (aucun risque de gel ou de neige), les pluies peuvent être un gros souci.

Pour profiter au calme de vos vacances à Leece, partez en mai, juin ou septembre. Au début du mois de mai, on peut d’ores et déjà sortir sans pull-over. Veillez toutefois à emporter des vêtements de pluie si vous voyagez hors saison estivale.

Vous aimerez…

- Immortaliser en photo la célèbre façade de la basilique de Santa Cruze ;

- Contempler les beaux ensembles architecturaux de la piazza Del Duomo ;

- Profiter d’une détente en bord de mer à Ortrante, une station balnéaire à proximité de Lecce ;

- Regarder les vidéos poignantes du musée juif Palazzo Taurino ;

- Tester la gastronomie locale

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